Au XVIIe siècle, le libertinage moral aux mœurs légères côtoyait le libertinage philosophique des libres penseurs, en ce sens que les deux partageaient le même plaisir de ne pas se conformer aux normes et s’élevaient contre la morale – qu’elle soit religieuse ou civile! Refuser d’adhérer aux valeurs en vigueur, avoir le goût de la provocation et un langage pour le moins explicite était non seulement une manière de camper ses positions, mais aussi de séduire… Or en 2014, qui sont les libertins, les libertines?
On dit du libertin, de la libertine du XXIe siècle qu’il/elle a des relations sexuelles avec d’autres personnes que sa partenaire amoureuse ou son partenaire amoureux, et ce, en sa présence ou non. Les normes de la sexualité conventionnelle rebutent les personnes pratiquant le libertinage et c’est donc pour ces raisons (entre autres) qu’elles s’adonnent à l’échangisme, au triolisme, au mélangisme, au bondage, parfois au sado-masochisme… S’ils refusent les normes sociales établies en matière de sexualité, les participants libertins sont toutefois très à cheval sur leurs codes: courtoisie et respect. Alors, que ce soit dans un club ou une résidence privée, ces deux aspects sont primordiaux et aucune dérogation n’est permise.
Même si de plus en plus de femmes adhèrent à ce mode de vie, ce sont les hommes quadragénaires qui, majoritairement, désirent explorer et tenter ces expériences (voire les renouveler).
Mais il ne faut pas croire que toutes celles qui se retrouvent dans ces situations sexuelles sont là «pour faire plaisir à leur conjoint» et non par envie personnelle. Les femmes seules ou en couple se sont également affranchies d’une sexualité culpabilisante ou dictée… À cet effet, chaque couple aura à définir ses propres limites quant à la pratique et aux comportements acceptés.
Il n’existe pas de portrait-robot du libertin typique, toutefois, se retrouvent dans ce mode de vie des gens qui souhaitent varier les plaisirs sexuels, aussi souvent et autant que possible. Lire la suite…